Regards Croisés sur la diplomatie des sommets avec l’Ambassadeur honoraire Raoul Delcorde | Regards Croisés over diplomatie van topontmoetingen met Ere-ambassadeur Raoul Delcorde
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La rubrique Regards croisés propose une mise en perspective de l’actualité, au travers d’entretiens de fond avec des personnalités portant un regard actuel sur les phénomènes politiques structurant l’environnement institutionnel en Belgique, en Europe et dans le monde.
C’est à son domicile, à Bruxelles, que l’Ambassadeur honoraire Raoul Delcorde a accepté de recevoir Belgium Matters. Fort de son expertise construite durant ses 35 ans de carrière au Ministère des Affaires Étrangères, l'Ambassadeur nous a accueilli dans une ambiance hospitalière et décontractée pour un entretien de fond sur la diplomatie des sommets.
Ancien Ambassadeur du Royaume de Belgique en Suède, en Pologne et au Canada; professeur invité à l’UCLouvain et à l’Université de Montréal; membre de l’Académie Royale de Belgique ainsi que de l’Académie des sciences d’outre-Mer, l’Ambassadeur Delcorde est l’auteur de nombreux articles et ouvrages traitant de diplomatie et relations internationales dont le dernier, “Manuel de la négociation diplomatique internationale" (2023), est disponible aux Éditions Larcier.
Notre première question porte sur les sommets. Quelle est la définition d'un sommet? Quel rôle joue-t-il dans la politique étrangère ou multilatérale des États ? Quels éléments contribuent à sa réussite ? Quelles sont les conditions requises pour qu'un sommet soit efficace ?
La diplomatie des sommets, dans son essence, remonte au Congrès de Vienne. En réalité, elle n'a véritablement pris forme qu'au cours du 20e siècle. On attribue à Churchill l'invention du terme en référence au sommet de Potsdam à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'idée fondamentale est de rassembler. Il existe deux ingrédients pour tout sommet : la présence de dirigeants politiques de haut niveau, c'est-à-dire des chefs d'État ou de gouvernement. Ensuite, le sommet repose entièrement sur les relations interpersonnelles. Que l'on évoque les sommets tels que Yalta, où la relation interpersonnelle avec Staline n'était pas évidente, ou des sommets plus récents, cette alchimie est essentielle. L'an dernier, lors du sommet du G20 en Indonésie, Biden et Xi Jinping se sont rencontrés pour la première fois et l'importance de cette rencontre demeure. Il y a une véritable chorégraphie des sommets, une préparation minutieuse, impliquant ce que l'on appelle les "sherpas", soit des représentants de chefs d’État et de gouvernement oeuvrant à la préparation du G7 ou le G20. Nous y retrouvons même les "sous-sherpas", soit les adjoints des sherpas. Ce qui semble être une rencontre improvisée au coin du feu est en réalité très bien maîtrisé. En effet, le communiqué final du sommet est généralement préparé avant même que le sommet ne commence. Voilà pour le fondement de base. J'aimerais ajouter deux éléments théoriques. Je ne vais pas développer une théorie complète, mais Bertrand Badie, éminent politologue français, a bien théorisé deux points importants. Il affirme que les sommets créent une diplomatie de connivence, ce qui est visible notamment au sein du G7. Cependant, ce n'est pas toujours une constante. Par exemple, dans le Conseil de coopération du Golfe (GCC), il y a eu une situation de blocage entre l'Arabie saoudite et le Qatar. Cette situation a presque exclu le Qatar du Conseil, et dans ce cas, la connivence a fait défaut. Cependant, dans l'ensemble, la connivence est positive car elle permet de résoudre des difficultés ou de surmonter des obstacles que les ministres ou les diplomates auraient du mal à aborder. Cela étant dit, la connivence crée également une mentalité de club. Le G20, par exemple, réunit 20 États, alors que la communauté internationale compte 194 États. En d'autres termes, environ 170 États sont exclus. L'Union européenne est représentée au sein du G20, donc elle peut être incluse dans cette logique, mais il s'agit néanmoins d'un club. Les BRICS constituent également un club auquel d'autres États aspirent à adhérer. Enfin, un dernier point théorique concerne le concept de "minilatéralisme", qui désigne le multilatéralisme impliquant cinq, six ou dix pays, mais qui diffère de ce que nous entendons généralement par multilatéralisme à l'ONU.
Vous avez récemment mentionné la distinction entre les sommets extraordinaires et les sommets ordinaires. En quoi les conditions de performance diffèrent-elles entre ces deux types de sommets ?
Oui, suite à l'agression russe en Ukraine en février 2022, l'OTAN a rapidement organisé un sommet extraordinaire. Ce genre de rencontres est destiné à marquer le coup. J'ai moi-même vécu une expérience similaire en tant que diplomate à Bruxelles en septembre 2001, lors des événements des Twin Towers, par exemple. À cette époque, la Belgique assurait la présidence de l'Union européenne, avec Guy Verhofstadt comme Premier ministre. Dans un geste de solidarité immédiate, un sommet extraordinaire de l'Union européenne a été convoqué. Ce signal a été très bien perçu par les États-Unis qui ont compris que les Européens étaient totalement solidaires de leur cause. Récemment, en février de cette année, un sommet extraordinaire européen a eu lieu à Bruxelles en réaction à la nouvelle législation américaine assez protectionniste appelée Inflation Reduction Act1. Une fois de plus, ce sommet envoie un message, mais cette fois-ci d'une manière plus ferme envers les Américains. Je ne vais pas commenter davantage, mais cela démontre l'importance des sommets pour transmettre des messages forts.
Les sommets extraordinaires ont pour fonction de consolider une communauté ou un ensemble intergouvernemental ou une fédération. Dans ce contexte, pourrait-on considérer que le Congrès de Vienne, mise en place suite à la défaite de Napoléon, était un sommet extraordinaire ou ordinaire selon cette lecture théorique ?
Pour le coup, on pourrait dire qu'il était extraordinaire dans la mesure où c'était le premier et qu'il n'y en a pas eu d'autres. Mais c'était un sommet qui a duré plusieurs mois, donc c'était quand même un peu particulier. Mais on peut le qualifier, d'une certaine manière, il a posé les jalons de la notion d'équilibre des puissances au XIXe siècle. Donc, on peut dire qu'il était fondateur. On pourrait dire la même chose de la conférence de paix de 1919 à la fin de la Première Guerre mondiale, qui était le sommet des vainqueurs. L'Allemagne n'a pas été convoquée, elle a dû accepter le Traité de Versailles sans pouvoir se joindre à la conférence de paix. Oui, c'est vrai, mais j'hésite un peu à assimiler ce genre d'événement de conférence diplomatique à des sommets, parce que par définition, un sommet est plus restreint. Une conférence diplomatique pour un traité de paix, c'est quand même un peu différent.
L'année dernière, un groupe de pays s'est réuni pour former la Communauté politique européenne2 sous l'impulsion d'Emmanuel Macron, suite à l'invasion russe de l'Ukraine. La seconde réunion de cette Communauté a eu lieu le 1ᵉʳ juin à Chisinau, en Moldavie. Quel est l'impact de ce sommet sur la capacité de mobilisation de cette Communauté politique émergente, dont les contours ne sont pas encore clairement définis ?
La Communauté politique européenne se veut non institutionnelle pour éviter l'exclusion de pays européens. Tous les pays du continent européen, à l'exception de la Russie, sont invités, y compris la Turquie. Bien qu'il s'agisse d'un sommet au niveau des chefs d'État et de gouvernement, les décisions prises n'ont pas d'impact concret. Cela serait risqué de considérer le CPE comme une sorte d'antichambre d'accession à l'Union européenne. En outre, les États des Balkans qui ne sont pas membres de l’Union Européenne aspirent légitimement à la rejoindre. Par exemple, lors du sommet des Balkans en décembre 2022, le Kosovo et la Serbie étaient présents, malgré leurs tensions passées. Cela montre que l'Union européenne souhaite que ces pays trouvent un moyen de se réconcilier en vue d'une perspective d'adhésion future, ce qui envoie un signal fort. Ainsi, la Communauté politique européenne, qui a rassemblé plus de 40 pays lors de cette réunion, est davantage axée sur cette dynamique régionale plutôt que sur son rôle d'antichambre de l'Union européenne. La tenue de la réunion de la Communauté politique européenne à Chisinau en Moldavie est un point important et symbolique. Cela soulève la question de l'importance de cette communauté en tant qu'entité non institutionnelle. Il est intéressant de noter que la Belgique ouvrira une ambassade à Chisinau cet été, ainsi qu'à Yerevan. Ces actions témoignent d'une présence significative dans une région frontalière de l'Ukraine et potentiellement de la Russie. Certains pays entretiennent même des liens étroits, comme l'Arménie avec la Russie en raison de la guerre avec l'Azerbaïdjan. Cela s'inscrit peut-être également dans l'agenda diplomatique. Il y a eu le sommet de la CPE à Chisinau, et le discours du Président Macron au Forum GLOBSEC3 2023 à Bratislava, qui plaide pour ancrer les Balkans, la Moldavie et l'Ukraine dans l'Union européenne. Cela a une vertu performative en affirmant leur appartenance et leur importance. Oui, certainement, mais à moyen terme, n'est-ce pas ? Il y a un débat au sein de l'Union européenne sur la manière d'orchestrer et de planifier l'élargissement. Il ne peut pas y avoir de "Big Bang" comme lors de l'élargissement précédent. Chaque État a ses problèmes et cela nécessite une planification minutieuse. Des promesses ont été faites à l'Ukraine, qui est le plus grand pays de la région. Il ne faut pas anticiper, mais en conclusion, cela envoie un signal encourageant à leur égard. Cela signifie en quelque sorte : "Votre sécurité nous importe également". Si une agression russe se produisait en Moldavie, j'imagine que l'Union européenne et l'OTAN agiraient rapidement et conjointement, tout comme elles ont soutenu l'Ukraine avec la Facilité européenne pour la paix4 (FEP) et la formation d'unités avec les démineurs. C’est dans le cadre de la FEP que les ministres des Affaires étrangères des États membres de l’UE ont proposé la création du Fond de défense pour l’Ukraine. À raison de vingt milliards d'euros, soit 5 milliards par an pour les quatres prochaines années, ce fonds viserait à assurer un financement plus durable et plus prévisible du soutien à la défense de l'Ukraine.
Quelles sont les limites des sommets diplomatiques à moyen terme ? Leurs signaux peuvent ne pas sembler immédiatement rationnels, mais ils ont des répercussions plus larges avec le temps. La diplomatie est un travail de longue haleine où l'absence peut être remarquée davantage que la présence elle-même. Par conséquent, on se demande si ces sommets, tels que la conférence de Paris sur le climat et d'autres discussions thématiques, peuvent réellement aboutir à des accords concrets.
Il existe une variété de sommets, qu'ils soient bilatéraux, régionaux ou multilatéraux, abordant divers sujets politiques et thématiques tels que la défense, la sécurité, ou encore les rencontres du style G7 ou BRICS. Cependant, je suis plutôt sceptique quant à l'effet catalyseur des sommets. Bien qu'ils puissent contribuer à résoudre des problèmes interpersonnels ou à faciliter des discussions entre des parties qui ne se parlaient pas normalement, comme les Kosovars et les Serbes, je ne pense pas qu'ils soient l'élément clé des négociations. Par exemple, lors de la COP215 à Paris, les discussions avaient déjà été largement préparées en amont. Les sommets servent plutôt à redynamiser ou clôturer les négociations existantes. Une fois qu'un accord est atteint, ils ne suffisent pas à eux seuls pour gérer les dossiers diplomatiques. Ils sont nécessaires, mais pas suffisants.
Le résultat principal de la COP27 en Égypte fut que les pays industrialisés développés ont réussi à maintenir les pays du Sud, à la table des négociations. Ces pays sont confrontés aux conséquences des émissions historiques, principalement causées par les pays du Nord, pour simplifier. Ces sommets sont donc considérés comme un moyen de revitaliser les discussions et de redynamiser les échanges ?
En effet, les sommets ont un impact cathartique, notamment lorsque les pays du Sud, représentés par le président sénégalais, expriment leurs préoccupations concernant la politique climatique et demandent une aide pour atteindre leurs objectifs. En tant que jeune diplomate, j'ai assisté au sommet de l'OSCE, soit l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, à Budapest en décembre 1994, réunissant des dirigeants tels que Mitterrand, Clinton et d'autres pour le premier sommet de cette organisation. L'OSCE, qui comprend tous les pays d'Europe, y compris la Russie, ainsi que les pays d'Asie centrale, le Canada et les États-Unis, reste une plateforme importante pour rassembler les acteurs internationaux. Ces sommets ne se résument pas uniquement à ce qui est dit, mais à la présence de ces acteurs importants, créant une atmosphère solennelle et théâtrale. Les moments de crise et de nouveauté permettent de sonder le terrain pour comprendre les choix des États lors des sommets successifs, où la dimension émotionnelle joue un rôle significatif. Les sommets évoluent également pour inclure désormais les secrétaires généraux des organisations internationales et le président du Conseil européen. Cependant, il peut y avoir des exclusions, comme celle de la Russie du G7, qui a une signification symbolique importante. Parfois, d'autres acteurs sont invités aux sommets, tels que le Président Macron qui a souhaité se faire inviter par l’Afrique du Sud, pays assurant la présidence des BRICS, au sommet prévu fin août à Johannesburg. Ces rencontres internationales offrent des occasions uniques pour des interactions cruciales et des décisions diplomatiques essentielles.
L'intensification de la multipolarisation et de la fragmentation géopolitique, rend-elle l'organisation des sommets plus difficile ou nécessite-t-elle une accélération de leur tenue ?
Au niveau international, deux éléments majeurs façonnent les dynamiques géopolitiques et diplomatiques : le jeu des puissances émergentes et le concept du multilatéralisme. Les puissances émergentes, qu'elles soient reconnues ou en développement, exercent une influence significative sur les relations internationales. Elles occupent une place prépondérante dans les décisions et négociations mondiales, participant ainsi à redéfinir les équilibres géopolitiques.
D'autre part, le multilatéralisme, qui prône une voix égale pour chaque État, est au cœur des forums diplomatiques et des sommets internationaux. Les sommets jouent un rôle crucial pour faciliter les échanges et les interactions entre les différents acteurs, en mettant en avant l'importance de la concertation et de la coopération mondiale. Cependant, face à la complexité des enjeux géopolitiques actuels, on observe une fragmentation croissante dans la diplomatie mondiale. Des coalitions émergent, comme le Sud Global6, qui défendent leurs intérêts spécifiques et influencent la prise de décision à l'échelle internationale. Parallèlement, des États autoritaires ou autocratiques, contestent les structures traditionnelles de la gouvernance mondiale, créant ainsi des gouvernances parallèles qui remettent en question le rôle de l'ONU et de ses mécanismes de décision.
Cette évolution inquiète les partisans du multilatéralisme et de l'État de droit, car elle risque d'affaiblir la cohésion et la coopération internationale. Le rêve d'une gouvernance mondiale équilibrée semble s'éloigner, laissant place à une realpolitik marquée par les jeux de puissance et les rapports de force.
Quelle voie l'Europe prendra-t-elle alors que l'on évoque un possible passage d'un système basé sur les règles à un système basé sur la puissance, pour paraphraser les propos de Sabine Weyand ?
L'Union européenne est réputée pour son respect du droit et de la primauté du droit, bien que parfois, elle ait du mal à le faire valoir dans certains conflits commerciaux et autres. Récemment, l'idée d'une "Union européenne géopolitique" évoquée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a introduit un nouveau discours. Cela signifie que l'UE ne se contente plus de prêcher l'État de droit, mais prend en compte les réalités géopolitiques. Cependant, des défis persistent. L'Union politique européenne n'est pas encore pleinement constituée, et les conseils européens sont influencés par des considérations intergouvernementales. Le président du Conseil européen peut avoir une influence limitée, tandis que certains États membres ont des positions divergentes dans les discussions internationales. En dépit de ces défis, l'Union européenne demeure un acteur mondial majeur, capable de défendre ses valeurs et ses intérêts. Bien que parfois critiquée par certains pour son manque d'unité, elle dispose d'une diplomatie multilatérale et d'outils économiques puissants. Ainsi, l'engagement en faveur de l'État de droit reste essentiel pour que l'UE conserve son rôle de premier plan sur la scène mondiale.
De rubriek "Regards croisés" plaatst de actualiteit in perspectief aan de hand van diepte-interviews met persoonlijkheden die een actuele kijk hebben op de politieke fenomenen die het institutionele klimaat in België, Europa en de rest van de wereld bepalen.
Ere-ambassadeur Raoul Delcorde stemde ermee in om Belgium Matters bij hem thuis in Brussel te ontvangen. In een ontspannen en gastvrije sfeer ontving hij ons voor een diepgaande discussie over diplomatie van topontmoetingen, puttend uit de expertise die hij opbouwde tijdens zijn 35-jarige carrière op het Ministerie van Buitenlandse Zaken.
Ambassadeur Delcorde is voormalig ambassadeur van België in Zweden, Polen en Canada, gastprofessor aan de UCLouvain en de Universiteit van Montreal, lid van de Académie royale de Belgique en de Académie des sciences d'outre-mer. Hij is de auteur van talrijke artikels en boeken over diplomatie en internationale betrekkingen, waarvan de laatste, "Manuel de la négociation diplomatique internationale" (2023), verkrijgbaar is bij Uitgeverij Larcier.
Onze eerste vraag gaat over toppen. Wat is de definitie van een topontmoeting? Welke rol speelt het in het buitenlands of multilateraal beleid van staten? Welke factoren dragen bij aan het succes ervan? Aan welke voorwaarden moet een top voldoen om doeltreffend te zijn?
De essentie van de diplomatie van topontmoetingen gaat terug tot het Congres van Wenen. In werkelijkheid kreeg het pas echt vorm in de 20e eeuw. Churchill zou de term hebben bedacht naar aanleiding van de top in Potsdam aan het einde van de Tweede Wereldoorlog. Het basisidee is mensen samenbrengen. Er zijn twee ingrediënten nodig voor een top: de aanwezigheid van vooraanstaande politieke leiders , d.w.z. staatshoofden of regeringsleiders. Ten tweede is de top volledig gebaseerd op intermenselijke relaties. Of we het nu hebben over toppen als Jalta, waar de interpersoonlijke relatie met Stalin niet vanzelfsprekend was, of recentere toppen, deze samenstelling is essentieel. Vorig jaar, op de G20-top in Indonesië, ontmoetten Biden en Xi Jinping elkaar voor het eerst, een samenkomst met blijvend belang. Dergelijke topontmoetingen hebben een strikte choreografie, met een nauwgezette voorbereiding. Hierbij zijn zogenaamde "sherpa's" betrokken, vertegenwoordigers van de staatshoofden en regeringsleiders die werken aan de voorbereiding van de G7 of de G20. Er zijn zelfs "sous-sherpa's", de plaatsvervangers van de sherpa's. Wat dus een gezellige en geïmproviseerde bijeenkomst bij het haardvuur lijkt te zijn, wordt in feite tot in de details gemanaged. Het slotcommuniqué van de top wordt meestal zelfs al voorbereid voordat de top begint. Tot zover de basis. Ik wil graag twee theoretische elementen toevoegen. Ik ga geen complete theorie ontwikkelen, maar Bertrand Badie, een eminent Franse politicoloog, heeft twee belangrijke punten getheoretiseerd. Hij zegt dat topontmoetingen “een diplomatie van medeplichtigheid” creëren, wat vooral te zien is bij de G7. Dit is echter niet altijd een constante. In de Samenwerkingsraad van de Golf (GCC) was bijvoorbeeld een impasse tussen Saoedi-Arabië en Qatar. Door deze situatie werd Qatar bijna uitgesloten van de Raad en in dit geval was er geen sprake van collusie. Over het algemeen is collusie echter positief, omdat het de mogelijkheid biedt om moeilijkheden op te lossen of obstakels te overwinnen die ministers of diplomaten moeilijk zouden vinden om aan te pakken. Dat gezegd zijnde, collusie creëert ook een club mentaliteit. De G20 bestaat bijvoorbeeld uit 20 landen, terwijl de internationale gemeenschap uit 194 landen bestaat. Met andere woorden, zo’n 170 staten zijn uitgesloten. De Europese Unie is vertegenwoordigd in de G20 en kan dus worden opgenomen in deze logica, maar het is evenals een club. Ook de BRICS landen vormen een club waar andere staten naar streven. Een laatste theoretisch punt betreft het concept "minilateralisme", dat verwijst naar multilateralisme waarbij vijf, zes of tien landen betrokken zijn, maar dat verschilt van wat we over het algemeen verstaan onder multilateralisme bij de VN.
Je hebt het onlangs gehad over het onderscheid tussen buitengewone toppen en gewone toppen. Hoe verschillen de uitvoeringsvoorwaarden tussen deze twee soorten topontmoetingen?
Ja, na de Russische agressie in Oekraïne in februari 2022 organiseerde de NAVO snel een buitengewone top. Dit soort bijeenkomsten zijn bedoeld om de gelegenheid te markeren. Ik had zelf een gelijkaardige ervaring als diplomaat in Brussel in september 2001bijvoorbeeld, na de gebeurtenissen in de Twin Towers. België was toen voorzitter van de Europese Unie, met Guy Verhofstadt als premier. In een gebaar van onmiddellijke solidariteit werd een buitengewone top van de Europese Unie bijeengeroepen. Dit signaal werd zeer goed ontvangen door de Verenigde Staten, die toen begrepen dat de Europeanen volledig solidair waren met hun zaak. Onlangs, in februari van dit jaar, werd er een buitengewone Europese top gehouden in Brussel als reactie op de nieuwe, vrij protectionistische, Amerikaanse wetgeving die bekend staat als de Inflation Reduction Act7. Opnieuw geeft deze top een boodschap aan ten opzichte van de Amerikanen, ditmaal met een andere betekenis, evenals op een robuuste manier. Ik zal hier verder geen commentaar op geven, maar dit toont aan hoe belangrijk topontmoetingen zijn om sterke boodschappen af te geven.
Het doel van buitengewone topontmoetingen is het consolideren van een intergouvernementele gemeenschap of federatie. Kunnen we in deze context het Congres van Wenen, dat werd opgericht na de nederlaag van Napoleon, beschouwen als een buitengewone of een gewone top volgens deze theoretische lezing?
Je zou kunnen zeggen dat het buitengewoon was omdat het de eerste was en er geen andere waren. Maar het was een top die meerdere maanden duurde, dus het was nog steeds een beetje bijzonder. Hierbovenop kan je ook wel zeggen dat het Congres van Wenen, in zekere zin, de basis legde voor het idee van machtsevenwicht in de 19e eeuw. Je zou dus kunnen constateren dat het een grondleggende top was. Hetzelfde kan gezegd worden over de vredesconferentie van 1919 aan het einde van de Eerste Wereldoorlog, of in andere woorden de top van de overwinnaars. Duitsland werd niet uitgenodigd en moest dus het Verdrag van Versailles accepteren zonder aan de vredesconferentie te hebben deelgenomen. Ja, dat is waar, ik ben echter weerhouden om dit soort diplomatieke conferentie-evenementen gelijk te stellen aan toppen, omdat een top per definitie beperkter is. Een diplomatieke conferentie voor een vredesverdrag is iets anders.
Vorig jaar kwam een groep landen samen om de Europese Politieke Gemeenschap8 te vormen onder leiding van Emmanuel Macron, na de Russische invasie in Oekraïne. De tweede bijeenkomst van deze Gemeenschap vond plaats op 1ᵉʳ juni in Chisinau, Moldavië. Welke invloed had deze top op het mobilisatievermogen van deze opkomende politieke gemeenschap, waarvan de contouren nog niet duidelijk zijn gedefinieerd?
Het is de bedoeling dat de Europese Politieke Gemeenschap niet-institutioneel is, om te voorkomen dat Europese landen worden uitgesloten. Alle landen van het Europese continent, met uitzondering van Rusland, zijn uitgenodigd, inclusief Turkije. Hoewel het een top is op het niveau van staatshoofden en regeringsleiders, hebben de genomen beslissingen geen bindende gevolgen. Het zou riskant zijn om de EPC te beschouwen als een soort voorportaal van toetreding tot de Europese Unie. Bovendien hebben de Balkanlanden die geen lid zijn van de Europese Unie legitieme aspiraties om toe te treden. Op de Balkantop in december 2022 waren bijvoorbeeld Kosovo en Servië aanwezig, ondanks hun spanningen in het verleden. Dit toont aan dat de Europese Unie wil dat deze landen een manier vinden om zich te verzoenen met het oog op een toekomstig lidmaatschap, wat een sterk signaal is. Op deze manier is de Europese Politieke Gemeenschap, die meer dan 40 landen bijeenbracht op deze bijeenkomst, meer gericht op deze regionale dynamiek dan op haar rol als voorportaal van de Europese Unie. Het houden van de bijeenkomst van de Europese Politieke Gemeenschap in Chisinau, Moldavië, is dan ook een belangrijk en symbolisch punt. Het roept de vraag op naar het belang van deze gemeenschap als een niet-institutionele entiteit. Het is interessant om op te merken dat België deze zomer een ambassade opent in Chisinau, evenals in Jerevan. Deze acties getuigen van een belangrijke aanwezigheid in een regio die grenst aan Oekraïne en mogelijk aan Rusland. Sommige landen onderhouden zelfs nauwe banden, zoals Armenië, met Rusland vanwege de oorlog met Azerbeidzjan. Dit kan ook deel uitmaken van de diplomatieke agenda. Zo was er de CPE-top in Chisinau en de toespraak van president Macron op het GLOBSEC9 2023 Forum in Bratislava, waarin werd opgeroepen om de Balkan, Moldavië en Oekraïne te verankeren in de Europese Unie. Dit heeft een performatieve waarde omdat het bevestigt dat ze erbij horen en belangrijk zijn. Ja, zeker, maar op de middellange termijn, nietwaar? Binnen de Europese Unie wordt gedebatteerd over hoe de uitbreiding moet worden georganiseerd en gepland. Er kan geen 'Big Bang' zijn zoals bij de vorige uitbreiding. Elke staat heeft zijn eigen problemen en dit vereist een zorgvuldige planning. Er zijn beloften gedaan aan Oekraïne, het grootste land in de regio. We moeten niet op de zaken vooruitlopen, maar tot besluit is dit een bemoedigend signaal voor hen. Het betekent in zekere zin: "Jullie veiligheid is ook belangrijk voor ons". Als er Russische agressie zou plaatsvinden in Moldavië, stel ik me voor dat de Europese Unie en de NAVO snel en gezamenlijk zouden optreden, net zoals ze Oekraïne hebben gesteund met de Europese Vrede Faciliteit10 en de training van ontmijningseenheden. Het was in het kader van de EVF dat de ministers van Buitenlandse Zaken van de EU-lidstaten de oprichting van het Defensiefonds voor Oekraïne voorstelden. Met 20 miljard euro, of 5 miljard euro per jaar voor de komende vier jaar, zou dit fonds een duurzamere en voorspelbaardere financiering van de defensiesteun aan Oekraïne moeten bieden.
Wat zijn de beperkingen van diplomatieke topontmoetingen op de middellange termijn? Hun signalen lijken misschien niet onmiddellijk rationeel, maar ze hebben na verloop van tijd bredere repercussies. Diplomatie is een zaak van lange adem, waarbij afwezigheid meer opvalt dan aanwezigheid. Dit roept de vraag op of deze topontmoetingen, zoals de klimaatconferentie in Parijs en andere thematische discussies, echt tot concrete afspraken kunnen leiden.
Er zijn verschillende topontmoetingen, bilateraal, regionaal of multilateraal, die zich bezighouden met verschillende politieke en thematische kwesties, zoals defensie, veiligheid, of G7- of BRICS-achtige bijeenkomsten. Ik ben echter nogal sceptisch over het katalysator effect van topontmoetingen. Hoewel ze kunnen helpen om interpersoonlijke problemen op te lossen of discussies kunnen vergemakkelijken tussen partijen die normaal niet met elkaar praten, zoals de Kosovaren en de Serviërs, denk ik niet dat ze het sleutelelement zijn in onderhandelingen. Bij COP2111 in Parijs bijvoorbeeld waren de discussies al grotendeels van tevoren voorbereid. Bij topontmoetingen gaat het er meer om bestaande onderhandelingen nieuw leven in te blazen of af te ronden. Als er eenmaal een overeenkomst is bereikt, zijn ze op zichzelf niet voldoende om diplomatieke kwesties te regelen. Ze zijn dus noodzakelijk, maar niet voldoende.
Het belangrijkste resultaat van COP27 in Egypte was dat de ontwikkelde geïndustrialiseerde landen erin slaagden de landen in het Zuiden aan de onderhandelingstafel te houden. Deze landen worden geconfronteerd met de gevolgen van historische emissies, voornamelijk veroorzaakt door de landen in het Noorden, om het eenvoudig te zeggen. Dus deze topontmoetingen worden gezien als een manier om de discussies nieuw leven in te blazen en de handel nieuw leven in te blazen?
De topontmoetingen hebben inderdaad een katalyserend effect, vooral wanneer de landen van het Zuiden, vertegenwoordigd door de president van Senegal, hun bezorgdheid uiten over het klimaatbeleid en hulp vragen om hun doelstellingen te bereiken. Als jonge diplomaat woonde ik in december 1994 in Boedapest de top bij van de OVSE, de Organisatie voor Veiligheid en Samenwerking in Europa, waar leiders als Mitterrand, Clinton en anderen aanwezig waren voor de eerste top van de organisatie. De OVSE, die alle landen van Europa omvat, inclusief Rusland, maar ook de landen van Centraal-Azië, Canada en de Verenigde Staten, blijft een belangrijk platform om internationale spelers samen te brengen. Bij deze topontmoetingen gaat het niet alleen om wat er wordt gezegd, maar ook om de loutere aanwezigheid van deze belangrijke spelers, waardoor een plechtige en theatrale sfeer wordt gecreëerd. Momenten van crisis en nieuwigheid bieden een klankbord voor het begrijpen van de keuzes die staten maken op opeenvolgende toppen, waar de emotionele dimensie tevens een belangrijke rol speelt. De topontmoetingen worden ook uitgebreid met de secretarissen-generaal van internationale organisaties en de voorzitter van de Europese Raad. Er kunnen echter ook uitsluitingen plaatsvinden, zoals de exclusie van Rusland van de G7, dat uiteraard een belangrijke symbolische betekenis met zich meedraagt. . Soms worden andere spelers uitgenodigd voor topontmoetingen, zoals wanneer president Macron, die Zuid-Afrika, het land dat het BRICS-voorzitterschap bekleedt, heeft gevraagd om hem uit te nodigen voor de top die eind augustus in Johannesburg zal plaatsvinden. Deze internationale bijeenkomsten bieden unieke kansen voor cruciale interacties en essentiële diplomatieke beslissingen.
Maken de intensivering van multipolarisatie en geopolitieke fragmentatie het moeilijker om topontmoetingen te organiseren, of moeten ze vaker worden gehouden?
Op internationaal niveau zijn er twee belangrijke factoren die de geopolitieke en diplomatieke dynamiek bepalen: de opkomende machten en het concept van multilateralisme. Opkomende machten, of ze nu erkend zijn of in ontwikkeling, oefenen een aanzienlijke invloed uit op internationale betrekkingen. Ze spelen een leidende rol in mondiale beslissingen,onderhandelingen en helpen het geopolitieke evenwicht te herdefiniëren.
Aan de andere kant staat het multilateralisme, dat pleit voor een gelijke stem voor elke staat, centraal in diplomatieke fora en internationale topontmoetingen. Topontmoetingen spelen een cruciale rol in het vergemakkelijken van uitwisselingen en interacties tussen de verschillende spelers en benadrukken het belang van gezamenlijke actie en wereldwijde samenwerking. Gezien de complexiteit van de huidige geopolitieke uitdagingen raakt de mondiale diplomatie echter steeds meer gefragmenteerd. Er ontstaan coalities, zoals die van het Zuiden12, om hun specifieke belangen te verdedigen en de internationale besluitvorming te beïnvloeden. Tegelijkertijd dagen autoritaire of autocratische staten de traditionele structuren van het wereldbestuur uit en creëren parallelle regeringen die de rol van de VN en haar besluitvormingsmechanismen in twijfel trekken.
Deze ontwikkeling baart voorstanders van multilateralisme en de rechtsstaat zorgen, omdat ze de internationale cohesie en samenwerking dreigt te verzwakken. De droom van een evenwichtig mondiaal bestuur lijkt in rook op te gaan en plaats te maken voor een realpolitik die wordt gekenmerkt door machtsspelletjes en machtsevenwichten.
Welke weg zal Europa inslaan wanneer er sprake is van een mogelijke verschuiving van een systeem gebaseerd op regels naar een systeem gebaseerd op macht, om Sabine Weyand te parafraseren?
De Europese Unie staat bekend om haar respect voor de wet en de rechtsstaat, hoewel ze het soms moeilijk vindt om dit te laten gelden in bepaalde handels- en andere geschillen. Recentelijk werd het idee van een "geopolitieke Europese Unie", geopperd door de voorzitter van de Europese Commissie, Ursula von der Leyen, en werd dit nieuw discours geïntroduceerd. Dit betekent dat de EU niet langer genoegen neemt met het prediken van de rechtsstaat, maar rekening houdt met de geopolitieke realiteit. Er blijven echter uitdagingen. De Europese politieke unie is nog niet volledig gevormd en de Europese Raden worden beïnvloed door intergouvernementele overwegingen. De voorzitter van de Europese Raad heeft een beperkte invloed, terwijl sommige lidstaten uiteenlopende standpunten innemen in internationale discussies. Ondanks deze uitdagingen blijft de Europese Unie een belangrijke speler op het wereldtoneel, die in staat is haar waarden en belangen te verdedigen. Hoewel sommigen soms kritiek hebben op haar gebrek aan eenheid, beschikt zij over multilaterale diplomatie en krachtige economische instrumenten. De inzet voor de rechtsstaat blijft essentieel als de EU haar leidende rol op het wereldtoneel wil behouden.
Dit interview kwam tot stand met bijdragen van Emilia Verbeke en Gabriel Papeians de Morchoven.
Cet entretien fut réalisé grâce aux contributions de Emilia Verbeke et Gabriel Papeians de Morchoven.
L’Inflation Reduction Act est un paquet législatif américain qui combine des subventions vertes à grande échelle, notamment. Ce paquet contient des éléments protectionnistes qui pourraient nuire à la compétitivité de l'Europe, de par les incitations à la délocalisation qu’il génère.
La Communauté politique européenne est une plateforme de coordination politique visant à faciliter le dialogue politique et la coopération entre les États membres de l’Union Européenne et les pays du continent européen afin de traiter des questions communes. Elle cherche à renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen. Toutefois, elle n'a pas l'intention de remplacer les organisations, structures ou processus existants, ni d'en créer de nouveaux à son stade actuel.
GLOBSEC est un Think-Tank qui a des bureaux dans plusieurs villes et qui s'efforce d'améliorer la sécurité, la prospérité et la durabilité dans le monde entier. Sa mission est de favoriser une meilleure compréhension des tendances mondiales et de leurs conséquences pour la société, l'économie et la sécurité.
La Facilité Européenne pour la Paix (FEP) est un instrument extrabudgétaire créé par l’UE. Il joue un rôle crucial dans le cadre du soutien à l’Ukraine en fournissant d'urgence des munitions d'artillerie et en renforçant la sécurité dans la région. Le 13 mars, son plafond financier a été augmenté à 7,979 milliards d'euros jusqu'en 2027 pour répondre aux besoins financiers supplémentaires.
L'Accord de Paris, adopté lors de la COP 21 en 2015, est un traité international visant à maintenir l'augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, avec un effort pour limiter l'augmentation à 1,5°C.
La notion de Sud Global désigne conventionnellement les différents États du Sud refusant de s’aligner sur les puissances occidentales.
De Inflation Reduction Act is een Amerikaans wetgevend pakket dat grootschalige groene subsidies en andere maatregelen combineert. Dit pakket bevat protectionistische elementen die het concurrentievermogen van Europa kunnen schaden door delokalisatie aan te moedigen.
De Europese Politieke Gemeenschap is een politiek coördinatieplatform dat de politieke dialoog en samenwerking tussen de lidstaten van de Europese Unie en de landen van het Europese continent moet vergemakkelijken om gemeenschappelijke problemen aan te pakken. Zij streeft ernaar de veiligheid, stabiliteit en welvaart van het Europese continent te versterken. Het is echter niet de bedoeling om bestaande organisaties, structuren of processen te vervangen of om in de huidige fase nieuwe organisaties, structuren of processen te creëren.
GLOBSEC is een denktank in verschillende steden die zich inzet voor het verbeteren van veiligheid, welvaart en duurzaamheid wereldwijd. Haar missie is het bevorderen van een beter begrip van mondiale trends en hun implicaties voor de samenleving, de economie en de veiligheid.
De Europese Vrede Faciliteit (EVF) is een extrabufdgettair instrument dat door de EU in het leven is geroepen. Het speelt een cruciale rol bij de ondersteuning van Oekraïne door het leveren van artilleriemunitie voor noodgevallen en het versterken van de veiligheid in de regio. Op 13 maart werd het financiële plafond verhoogd tot 7,979 miljard euro tot 2027 om tegemoet te komen aan extra financiële behoeften.
Het Akkoord van Parijs, aangenomen tijdens COP 21 in 2015, is een internationaal verdrag met als doel de wereldwijde temperatuurstijging onder de 2°C boven het pre-industriële niveau te houden, met een inspanning om de stijging te beperken tot 1,5°C.
Het concept van het Zuiden verwijst conventioneel naar de verschillende staten in het Zuiden die weigeren zich aan te sluiten bij de Westerse mogendheden.